Voici presque 1 mois que nous sommes arrivés et je souhaitais faire un premier bilan, un point sur nos premières impressions...
Luanda est une ville de contraste... Nous sommes en plein de coeur de la ville et les immeubles modernes cotoient les "Mousseque" ou bidonvilles. Si les règles de sécurité sont officiellement de ne pas sortir, Je, Nous (avec les garçons) nous promenons sans aucune peur pour le moment... Je voudrais dédramatiser les informations et rassurer notre famille et amis...
Il faut simplement accepter de suivre les régles des base, valable dans tous les pays où il ne faut pas tenter les populations qui vivent avec très peu de moyens : partir avec quelques kwanzas (la monnaie locale : 1000 kzs = 10 $) en poche, la copie certifiée du passeport et un téléphone, le plus basique possible... et profiter !
Au pied de notre immeuble, coincés entre des immeubles modernes, de toutes petites maisons...
Le climat : La température moyenne annuelle est comprise entre 25 et 28 °C. Le climat est de type tropical. L'année est donc divisée en 2 saisons différentes : une saison sèche et fraîche (!) "Cacimbo" ou hiver austral angolais qui s'étend de mai à septembre et une saison humide mais chaude, de septembre à mai, dans laquelle nous allons rentrer dans les jours à venir.
Les précipitations sont parait-il très violentes et entraînent de gros problèmes de circulation et des catastrophes (éboulement des maisons dans les mousseques, accidents...)
Pendant la période de Cacimbo, le ciel est toujours un peu bas, gris et nuageux... Les week-ends que nous avons eu ont été cependant très cléments et ensoleillées.
Le ciel gris de l'hiver angolais... par 28 °C !
La langue : Le portugais est la langue officielle, mais 90/100 des Angolais parlent les langues bantoues qui sont au nombre d’une centaine. Les principales, l’Umbundu, le Kimbundu, le Kikongo, le Quioco et le Ganguela, ont le statut de langues nationales. La grande majorité des Angolais sont chrétiens ; le reste de la population est animiste. Le portugais est parlé beaucoup plus lentement qu'au Portugal comme l'espagnol en Amérique du Sud... Ceci est plutôt plus facile à comprendre. Nos expatriations au Vénézuéla et en Argentine nous facilitent grandement la compréhension et la communication. Le "portignol" que nous parlons pour le moment nous permet de nous débrouiller assez bien... Reste à travailler la conjugaison, le vocabulaire et tout le reste....
L'architecture : les vieux quartiers délabrés ne seront visiblement pas restaurés... tout doit être flambant neuf et modernisé ! Quelle tristesse... beaucoup de maisons pourraient être magnifiques... Espérons que cela puisse changer ! Nous avons prévu dans les semaines à venir d'aller voir les musées, et autres places stratégiques... Patience ! La Marginale, Avenue le long de la baie : celle-ci vient d'être entièrement rénovée et accueille les familles, les sportifs et les manifestations diverses : concerts; courses...
Les activités : Nous sommes conscients d'être très privilégiés par rapport à d'autres sociétés... Nous disposons de clubs où nous pouvons aller faire de la voile, de la planche-à-voile, du bateau... et encore d'autres sports... Les garçons sont ravis et nous pratiquerons le kite surf dès que nous aurons effectué un stage.
Je fais partie d'une chorale, chose dont j'avais toujours eu envie... au programme, Mozart, Händel, Schubert .... Je me régale même si ma voix n'est pas encore toujours très sure... J'ai déposé quelques CV, ici ou là, je suis également une formation pour continuer d'enseigner (FLE - Enseignement aux enfants et adultes du Français Langue Etrangère - et Ecole Française)...
Thiébault a commencé la Capoïra dans un groupe angolais : il semble mordu ! Il va devoir parler portugais et cela est parfait ! Il continue la planche-à-voile et nous recherchons un bateau à partager pour pouvoir utiliser notre matériel de Wake board qui devrait arriver dans le déménagement d'ici 2 à 3 semaines...
Briac quant à lui devrait commencer le basket à l'école, continuer à dose homéopathique, le rugby (il y a seulemment un entraînement par mois de prévu). Nous compenserons par des stages cet été dans le Sud Ouest !!! Il s'est mis également à la planche à voile..
Ghislain, lui est noyé sous les papiers et prises en main de son nouveau job... La planche à voile et le bateau le titille...
L'Administratif : Tout semble compliqué... La patience sera notre nouveau credo ! Il faut tout relancer, rien n'est jamais acquis et l'obtention des visas est un vrai casse-tête à chaque fois ! Notre départ n'en fut qu'un bref et initial aperçu !!!! A oublier !!!
L'Appartement : nos expériences de vie en appartement sont rares... Celle-ci se passe pour le moment plutôt bien. Très clair, terrasse avec une belle vue, étage supérieur pour éviter les moustiques, il nous manque cependant une chambre (bien utile pour installer un bureau et les cantines métalliques -nombreuses - qui devraient arriver sous peu !.. Côté pratique, nous sommes encore privilégiés, car nous avons un groupe électrogène qui nous permet d'éviter les nombreuses coupures d'électricité et de protéger les denrées dans nos réfrigérateurs et congélateurs. Nous avons donc l'eau et l'électricité en continu, ce qui n'est pas le cas de la plupart des angolais.
La Voiture : Nous devrions avoir notre voiture en cette fin de semaine ou en tout début de semaine prochaine. En raison des embouteillages et de la difficulté à circuler ou encore du temps considérable passé dans la voiture, nous avons pris l'option d'avoir un chauffeur pendant la semaine, solution adoptée pas beaucoup ici. Les garçons pourront ainsi aller un peu plus librement à droite et à gauche sans être dépendants de mon emploi du temps et moi, du leur. Notre portugais devrait s'améliorer et notre connaissance de la ville également... Cette solution est aussi idéale pour éviter de se faire trop arrêter par les forces de l'ordre ! Se garer est chose difficile à Luanda et permet aussi de faire ses courses alimentaires plus tranquillement. La conduite est sportive ! Ici encore, quelques règles à respecter ! Mais, de ce que j'ai pu en voir pour le moment, il faut oser et s'imposer pour traverser, passer et contourner.
Les embouteillages ou "engarrafamientos" en bas de chez nous...
candongueiros, une institution à Luanda
Des milliers de ces petites camionnettes Toyota (bleue et blanche) sillonnent la ville dans tous les sens et à n'importe quelle vitesse. Rien ne les arrête ! Ils courrent après le temps. Les passagers sont souvent obligés d'en prendre 2 voire 3 et paient 100 kz (1 $) à chaque partie de trajet, ce qui revient souvent à 5 ou 6 $ par jour pour une femme de ménage ou un chauffeur qui souhaite se rendre à son travail dans le centre de la ville. Les salaires sont souvent négociés avec une partie transport variable. On voit souvent ces vans bondés et les passagers monter en cours de route... La difficulté est de savoir dans quelle direction ils se rendent !
Scène de rue en bas de notre immeuble